dimanche 4 mai 2025

Orgue de Bouée :Une Lumière sur la Place

Orgue de Bouée :Une Lumière sur la Place

Il y a quelques jours, nous sommes allés, Mélodie et moi, parcourir une jolie petite voie dans les Orgues de Boué, à Lescun.
Cela faisait longtemps que j’avais envie d’aller traîner là-bas, ayant passé beaucoup de temps dans mon enfance à explorer en long, en large et en travers le cirque de Lescun, en pratiquant ce sport horrible qu’on appelle la randonnée pédestre.
(Le temps ayant passé et étant désormais seul décisionnaire de la manière dont j’occupe mon temps libre, je ne pratique plus cette activité.)

Ce qui peut me faire marcher aujourd’hui, c’est une bonne carotte au bout du bâton : une voie d’escalade, une descente en parapente… (à la limite, un canyon).

Bref, on m’avait toujours parlé du caillou douteux du coin, ce qui m’a encore plus donné envie d’aller y jeter un œil.
Globalement, c’était bien mieux que ce à quoi je m’attendais. Il y a même de belles sections avec du très bon rocher.

Bon, il y a quand même quelques passages où l’on pourrait qualifier le rocher de « douteux ». Certains diraient même : « c’est pas Vegas ! »

Le rocher est vraiment neuf, et ça se ressent surtout dans la dernière longueur : il « croustille » encore.

Les longueurs sont plus courtes qu’indiqué sur le topo : environ 30 mètres pour les trois premières, et 15 mètres pour la dernière.

Le topo


L1 (6c) : il y a 3 ou 4 goujons de plus que ce qui est indiqué sur le topo. C’est bien homogène.

L2 (7a) : la difficulté est concentrée dans la traversée du début, entre le piton et le spit. C’est un passage assez incroyable, où j’ai pu mettre à profit mes talents fraîchement acquis lors de ma brève carrière de bloqueur — six séances à Bêta Bloc en janvier, tout de même !

 

 

*

L3 (6c+) : la difficulté réside dans la traversée vers la droite. Mélo en a profité pour démontrer un sang-froid impressionnant, se suspendant sur un friend placé cinq bons mètres au-dessus du dernier point, un piton.

L4 (6c) : une double fissure vraiment croustillante. (Bon, si jamais on n’est pas trop rassuré, ça peut valoir le coup de prendre un camalot n°4 pour le début.)

 

Une chose est sûre : ça donne vraiment envie de revenir explorer les autres voies du secteur.














lundi 28 avril 2025

La Montaña No Es Lo Mío, Peña Solano

Bon, visiblement, j’avais un peu lâché ce petit blog.
Les années ayant coulé sous les ponts, et pensant avoir fait le tour de ce que l’escalade pouvait m’apporter, j’avais mis de côté cette saugrenue pratique sportive.

L’approche imminente de la trentaine a toutefois provoqué en moi un soudain élan de motivation sportive (sûrement une forme de démence sénile, ça doit être ça…), qui m’a amené à rechausser les chaussons depuis janvier.

Samedi dernier, avec Mélo, on a profité d’un court créneau de beau temps côté espagnol pour aller faire une jolie petite voie à la Peña Solano.


Sur les conseils d’un célèbre ouvreur pyrénéen — que nous appellerons Xavier G. pour préserver son anonymat — nous sommes allés dans La montaña no es la mía.

Bon, déjà, le topo donne envie, c’est un bon début.

Pas trop de marche, des goujons à foison, et des cotations plutôt généreuses : moi, il ne m’en faut pas beaucoup plus pour être heureux.

La paroi était un peu mouillée dans la première longueur, mais forts de notre expérience de canyonistes, ça n’a pas posé trop de problème.

L’escalade est crescendo, et ça se termine par une super longueur de 50 m en 7a.


Les longueurs :

  • L1 (6a) : même mouillée, ça passe bien.

  • L2 : le pas se trouve au début, ensuite c’est tranquille.

  • L3 (6c) : un petit réta qui passe plus ou moins facilement, mais qui demande un peu de biceps.

  • L4 (6c+) : un pas un peu costaud au début, puis c’est assez homogène.

  • L5 (7a) : homogène tout du long, sans (trop de) mauvaises surprises.


On est redescendus en rappels.

Quelques photos !










mercredi 27 novembre 2019

Leonidos : Hélonas (La voie des tortues)

Une petite voie sympa dans le Péloponnèse

 


Au cours d'un petit périple sympathique en Europe de l'est, où, avec une belle bande d'énervés nous avons décidé d'établir notre résidence à Léondio, petit paradis de caillou en plein Péloponnèse. Nous sommes partis faire une petite collective du " CAF de la Team Plots" en grande voie.
Histoire d’arrêter de forcer à 20m du sol et de s'élever un peu plus vers l"Élysée grec, on a choisi la Voie des Tortues, ouverte par J-p Rio et Phillipe Mussato  en 2016 (vu la feuille de match ça doit pas être une bouse)
Le topo ici
L'équipe est donc constituée de JéJé et Bobo ( un guide et un BE, donc un expert d'artif et un expert du libre, çà promet!!) et moi je m'encorde avec Raph (dit "Jésus) ingénieur fraichement retraité, spécialiste international du Glanding (avec un grand G) , Harmoniciste reconnu (parfois décrié )  mais grimpeur avant tout.

 Helonas (la voie des tortues) 

On n'a pas été déçus du voyage, rien n'est à jeter. Une escalade  homogène, (bon, il fallait quand même un peu forcer en L6). On a enchainé les deux premières longueur en une, ça passe bien. Mention spéciale pour la longueur en 6c+  avant d'arriver à la grotte aux tortues: aérienne avec une belle traversée final sur des colos pour arriver dans la grotte.
Pensez à venir avec de la peau sur les doigts, le rocher est bien abrasif  et s'il vous reste encore de la peau avant la dernière longueur ne vous inquiétez pas, à la fin de la dernière il ne vous en restera plus.

Quelques photos : 

 










 

 



jeudi 5 septembre 2019

Grand Billare : Arête de Larangus

Promenade Lescunoise

 

 

    La fin de la saison de la "moule gourettoise" ayant sonné,  il est l'heure de se remettre aux choses sérieuses. Le Cycliste du Ségala ayant trouvé une nouvelle passion sordide (après le vélo, le parapente), il était grand temps de le ramener vers une pratique plus saine de la montagne !

On avait envie d'y faire un tour depuis un certain temps avec Adrien: l'arête de Larrangus. C'est une arête ouverte en 1967 par Gérard Delabie, Guy Loneux, Philippe Vaillant et Alice Simon. Elle permet d’accéder au sommet du Grand Billare par son versant sud.

Pour quelqu’un qui a passé un sacré bout de temps à Lescun depuis son enfance,  ne jamais être monté en haut de ce gros tas de caillou qui fait face au village était à la limite d'être remédié par une obligation judiciaire du tribunal de la vallée d'Aspe.... Il était temps de se lancer.

L'approche de l’arête est longue mais finalement pas si difficile à tracer. Nous avons trouvé la ligne magnifique: mention spéciale pour le caillou dément de la première partie. Le dernier bastion pour atteindre ce sommet du Billare par l'arête Larrangus nous a paru comme "demandant de l'attention"... la hanche d’Adrien s'en souviendra.

Quelques photos:

 


Après cette fin qui évoque un peu trop Darty (des blocs branlants de la taille de toute sortes d'appareil électroménager, du décodeur TNT au frigo américain), nous arrivons au sommet : en récompense, une magnifique vue sur le cirque de Lescun ! Ca valait le détour !






mardi 12 mars 2019

Montrebei - Paroi de Catalogne : La Festa del Paca

Sur les traces de tonton Berend

 

Réchauffement climatique oblige, plus grand-chose à se mettre sous la dent en montagne. Faut quand même trouver quelque chose pour fêter le départ au chômage de Raph ...(c'est comme un départ à la  retraite sauf qu'on est jeune et qu'il faut retravailler derrière). Le choix est vite fait : on va aller pratiquer le sport préféré de Raph, celui qui permet de faire du bricolage pendu sur une paroi : L'Artif'!

Pour le choix de la voie on a pioché dans la liste de tonton Berend, (spécialiste des missions en paroi, célèbre inventeur de l'expression "Fuego Lamina"): "La fiesta del Paca" à Montreibei.
On décide d'embarquer Valentin, mascotte du Caf de Pau histoire de l'initier et de lui faire découvrir Montreibei.

La Fiesta del Paca est une voie de 380 mètres , ouverte par Paca en 1995 en solitaire (chapeau l'artiste)
Le topo est dispo ici

Premier jour : 


Départ de Pau à 11h30 - Arrivée au parking du Prado à 16h. Le temps de faire les sacs nous voilà au pied de la voie !
Je pars fixer la première longueur. mais la nuit tombe, donc  je fixe la corde à 10m du relais.
Bivouac confort au pied de la voie.


Second jour :

 Après quelques cafés et un petit-déjeuner copieux, nous voila repartis. Petit à petit on prend nos marques, on grimpe la longueur, on hisse les sacs, ça pitonne et dé-pitonne dans tout les sens.
Raph ça avance petit à petit. Il s'occupe de la L5, grande longueur clef en A2+ où il nous a démontré son habileté avec les crochets. Je m'occupe de la dernière longueur avant le bivouac, un pas de A1 puis de libre, à la frontale, c'est toujours plus drôle ! J'arrive au bivouac: le temps de tout installer, de faire chauffer le cassoulet et de sortir le foie gras et nous voilà comme des princes, prêts à passer une nuit en paroi !
Faut pas croire, il est heureux d'être là


Troisième jour : 
Une partie de la vue depuis mon lit



Raph dans ses œuvres
Difficile de faire une plus belle vue au réveil ! Nous voilà repartis. Il reste 4 longueurs ..  à 15 h on est au sommet, histoire de profiter jusqu'au bout on finit le pâté et le boudin, en dégustant de la dernière bière...
Il est temps de ranger tout le bordel, et de rentrer à la maison pour profiter d'un repos bien mérité !




 La fiesta del paca est une magnifique voie d'artif', le caillou est plutôt bon à part dans les premiers mètres, on ne s'est servi que des cornières (principalement des courtes) et de quelques universels, (raph a mis un U dans r8) du bois. on aurait été mieux avec 2 jeux de totem qui sont super adaptés au trous de pitons et qui nous auraient fait gagner du temps.

Bref superbe aventure Montreibei on reviendra encore c'est sur !!!

jeudi 6 décembre 2018

Petit Tour au Taillon

Taillon : Goulotte Centrale Ouest

 

   En ces durs temps de disette, chaque centimètre de glace compte. Après deux jours à Riglos,  direction donc le Taillon avec Monsieur Axel Chaux, le Don Juan Auvergnat. Pas de neige à la station du coup l'approche se fera à pied. Départ depuis le bas de la station à 4h 30, col des Tentes, col de Boucharo, départ dans la goulotte à 8h, arrivés au sommet à 10h30, petit tour au sommet du Taillon et retour à la maison. 

La goulotte

La goulotte était vraiment en top condition, un régal ! On trouve quelques spits, pitons et goujons dans la voie mais au final on ne s'est servi que des pitons de R4; tout se protégeant très bien sur Friends et broches.
Les traces étant déjà faites, 2h30 ont suffit pour l'ascension...  Une bonne voie pour un début de saison !
Quelques photos pour illustrer mes propos !


Axel dans la L1

La jolie L3

Axel à la sortie de la L4












jeudi 4 octobre 2018

Peña Montañesa "Super Energy"

Retour à la Montañesa

L’automne est vraiment une saison propice pour grimper à la peña Montañesa, Nous décidons donc, avec Axel et Boris d'aller faire "Super Énergie" histoire de voir si on l'a vraiment, cette énergie ! Ça tombe bien vu qu'étant malade le matin je ne me sentais pas très frais... Mais bon Axel et Bobo étaient même prêts à me hisser dans la patate du coup je fus rassuré.

La vue depuis le bivouac


 Pilar del Sobrarbe : "Super Energy"




 "Super Energy" est un voie qui se situe sur le Pilar del Sobrarbe: elle remonte ce magnifique éperon. La voie a été ouverte par Oriol Anglada, Marisol Monterrubio et Jesus Irbars en Mars 2011.

Le topo est trouvable ici



L1 : 6c. On est parti plus à gauche dans une autre voie, considérant que chercher le vrai départ serait une perte de temps. Axel a foncé tel un mangeur de calcaire des qu'il a vue un caillou.



Le légendaire Axel Chaux
Pas besoin de hisser le sac quand on a Boris


L2 : 2. Du coup longue bartasse dans les piquant et les hautes herbes, donc la longueur la plus expo de la voie pour nous.

L3 : 7a+. Les hostilités commencent ! Quelque spits et pour protéger les micro ne sont pas de trop,  le rocher, une espèce de calcaire gréseux est assez incroyable


Boris n'a pas tout a fait compris le principe du hissage

L4 : 8a => 7b. La longueur clef sur le topo, qui indique soit 7b en passant à droite, soit 8a en passant à gauche. On est passé au milieu du coup, mais la cotation vaut plutôt 7a-7b : jolie escalade en passage de toit, la longueur est toute équipé.

Axel se lance à l’assaut du 8a
Le genou qui fait tout





L5: 7a.  Magnifique longueur bien homogène sur un caillou sans défaut


L6 : 6b. Seule longueur un peu moyenne, en effet une grimpe en partie sur une grosse écaille qui vibre bien, ça vaudrait peut être le coup d'y mettre un coup de barre à mine...

L7 : 7a+. La longueur majeure de l'escalade, sur petite prise franche, dans un caillou parfait et pour couronner, le tout une belle  fissure à la fin !




L8: 7b.  Belle longueur sur du caillou gris avec des passage de bombé un peu physique.



L9 : 7b+. Une traversée sur des prises qui demandeent de la confiance dans le caillou, on a peur des les arracher.


On est sorti là,  considérant que la voie s’arrêtait ici, descente par le goulet en 3 rappels.
Super Ernegy est vraiment une voie majeure, (de toute façon à la Peña Montañesa on vous défie de trouvé une voie qui n'est pas top) avec des cotation plutôt clémentes. A faire !