jeudi 19 avril 2018

Printemps Aspois


Il fait (enfin) beau dans le Béarn, on a l’après-midi  de dispo, direction donc du coté de Bedous plus exactement sur le Penebouchère pour aller faire un nouvelle voie de 2016 "Lées Tomber". Étant passé un (très) grand nombre de fois par Bedous pour aller grimper,  randonner, skier, chercher des champignons etc etc, cette face m'a toujours interloqué. En plus de la rumeur répandue par les anciens que le rocher est trop pourri pour y grimper. Du rocher pourri en vallée d'Aspe, bizarre non ? il fallait donc vérifier par nous même. C'est donc avec Rico et Adrien que nous quittons Pau par une belle matinée ensoleillée du mois d'avril, direction Lées-Athas.

Rocher de Pennebouchère : Lées Tomber

La voie a été ouverte en 2016 par Julien Garcia, Olivier Puyo et Henri Théret le topo est trouvable ici 


L1 : V+ belle mise en jambe, une traversée vers la droite. C'est très bien équipé, on a pas eu besoin de rajouter.
 


L2 : V il faut regarder où l'on va, bien penser à bifurquer sur la droite à la fin.


L3 : 6a+/A0 : Magnifique longueur il faut aller chercher une dièdre, le remonter puis traverser sur la droite on l'on "artife" sur deux clous.




L4 : 6b+ Belle longueur bien continue, un pas d'artif où il y a une cordelette pour tirer à la fin.



L5 : V : Une grimpe un peu montagne, peut être celle que l'on a préférée.




Descente : On est redescendu par "Cruelle Passion" en 3 rappels. Les cordelettes et les maillons des relais sont fatigués et il  faudra prévoir de quoi les changer

Un point dans "Cruel Passion"
Mardi. Rebelote il fait chaud, très chaud je propose à Guillaume et Adrien d'aller dans une voie que je voulais faire depuis longtemps au plateau de Sancheze à Lescun

Pic de la Brèque : Chateau Pinon sec

 

 

Ouverte par Gérard Traille en 2008 elle remonte le pic de la Brèque qui surplombe le plateau de Sancheze à Lescun.


Il faut pas mal marcher pour atteindre le pied de la voie (5 minutes)...

L1 : V Remontée de gradin 




L2 : V comme dit C2C "série de fissures et écailles" avec un réta a la fin.

L3 : 6a remonter un dièdre puis traverser à droite avant la fin du dièdre. Il y a un spit caché à droite qui ne se voit pas du premier coup d’œil.

L4: 6a+ une belle traversée bien aérienne, de l'ambiance.

L5 : 6a+ la plus dure de la voie, il manque l'avant dernier point du coup il faut serrer les fesses et avancer, en espérant ne rien casser !


L6 : 6a Remonter une grande plaque puis une trav à gauche.

L7 : 6a+ : Magnifique longueur, la plus belle pour nous, avec un caillou vraiment bon de belle prises variées.


L8 : 6a La fin de la voie a subit un beau ravalement, une plaque c'est décrochée: faut donc prendre quelques friends ( ou engager ) pour passer tout droit, personnellement j'ai shunté par la gauche dans un dièdre à prises amovibles. D'après Adrien qui est passé tout droit ça ne change pas radicalement la cote, il faut juste remettre 2 points.


Descente en 6 rappels,

Une jolie voie équipée en Vallée d'Aspe, un caillou qui est plutôt sain, bref une belle voie pour une petite journée en montagne.

 


vendredi 6 avril 2018

Trois Gringos à Montreibei



Un créneau météo sur Montrebei, Boris et Axel sont dispos, je file rejoindre les deux asticots sur Guchen (Le Chamonix des Pyrénées, là ou vivent les plus grands pyrénéistes de notre siècle), et nous voila partis direction le parking du "Plana de Lluís" où un temps agité nous accueille suivi d'une belle tempête dans la nuit, ça annonce la couleur. Ouf au réveil le lendemain il ne pleut plus, il fait bon, les conditions sont réunies, Fuega Lamina direction la paroi.


 Paroi de Catalogne Tempesta Nocturna :

 

 Direction donc Tempesta nocturna, une voie ouverte en 1984 par JL Moreno, JL Saso et S Llop, et qui semble d'après les différents répétiteurs être une classique à faire.

Le topo

L1: A1/6c ou 7b+

Je commence, décidé à entre découdre avec le 7b+, je me fais vite refroidir par l’absence de prise, décidément il est trop tôt pour forcer, un pas d'artif et me voila reparti dans la suite en 6c qui se grimpe fort bien.










 

L2: 7a. Un pas de 7a dans le franchissement d'un petit surplomb, la suite est il faut dire majeurissime dans un caillou gris fort sculpté.




L3 6a : Une grosse traversée sur un caillou gris encore très sculpté. Le relai se fait sur un piton qu'il faudrait changer et un arbre qui n'est pas tout jeune, pas très facile de compléter le relai...




L4 : 6a. Ça monte tout droit et ensuite il faut aller chercher une jolie fissure à gauche, sympa !

L5 : 6c. Une traversée bien sur les pieds, Axel (en tête dedans) nous montre que si l'on sait poser les pieds on peut faire des adhérences avec des espadrilles (plus précises que ses five ten), en échange je lui ai montré comment enlever un piton sans marteau, il suffit de démonter la paroi bloc par bloc...



La gomme plus souple que du chewing gum


 L6 : V+  Grimpe classique de Montrebei.

L7 : 5b+ Une des longueurs majeure de la voie une grande écaille à remonter en Dülfer qui doit faire dans les 40m.  Dément Dément Dément ( Triple Dément).
Heureux au relai

L8 : Boris attaque le dièdre en courant, on à peine le temps de lui donner du mou pour l'assurer.






















R9 V+ : Dans le même style que la précédente Boris nous tracte une fois de plus, pas le temps de grimper.




Même pas le temps de prendre Boris en photo
R10 : 6c. Aller chercher une chasse d'eau sur un piton qui permet de penduler sur la gauche et aller chercher le relai qui est bien à gauche au pied d'une cheminée. En second pas besoin de penduler, la traversée passe bien en libre.



R11 : V+ Escalade type Montagne dans une cheminée qui nous a parue pas si évidente que ça,  "la longueur la plus dur de la voie pour certain".






En bref une classique incontournable de Montrebei, la marche du retour nous a paru interminable, on s'en est bien rendu compte en regardant d'en face là où arrive la voie. on rentre donc un peu rincé, jambe lourde au parking avec en prime quelque gouttes sur la chemin du retour. A peine le temps de boire une bière et nous voilà déjà repartis direction la paroi d'Aragon, une première pour nous tous. 



Paroi d'Aragon : Femme fatale

 
Axel attaque par un 9c+ en solo


Ouverte par Albert Salvado et Albert Castellet  en 2007 Femme fatale nous semble être une bonne première voie pour commencer la paroi d'Aragon. C'est donc les pieds déjà douloureux mais plein d'entrain que nous partons gaiment vers la voie, et après 1h30 d'approche qui nous a semblé fort longue (j'espère que ça rentre pour la liste de L'AMM): nous voila au pied de la voie.


L1 : V+ Boris attaque par un magnifique réta sur arbre, un bon échauffement histoire de se réveiller.
 

L2 : 6b+ la longueur la plus engagée avec une belle dalle à trous, comme dirait Mathias B "C'est pur ". On se régale et on recommence déjà à souffrir des pieds.






L3 : 6a+ une belle traversée vers la gauche, pour aller chercher un relai sur un spit et un bel arbre.


L4 : 6b : Encore une magnifique longueur sur trou, on se régale.


L5 : 7a+ La longueur crux de la voie. Pas la peine de rajouter de friend et de toute façon ce serait difficile de trouver où en poser.






L6 : 7a  Le rocher est un peu plus délicat mais ça déroule bien et il y a pas mal de points en plus dans le dur. Le début de la longueur est une jolie fissure en 6c qu'il faut protéger, et ensuite la partie déversante est complètement équipée. Les prises ne paraissent pas toutes tenir.

L7 : V+ Une espèce d'empilement de blocs instables, Axel s'en donne à cœur joie et comme il dit "c'est dans ce type de terrain que je m'exprime le mieux".


Super voie 5 étoiles, de la bonne dalle où il faut savoir poser les pieds, un calvaire pour les nôtres. D’ailleurs je lance un appel aux connaisseurs: je cherche un modèle de chausson confort, qui ne fassent pas mal au pied, qui soit confortables et ultra précis, voila. 
Direction le parking, on a tenté de trouvé un raccourci, ça a plus ou moins marché. On est rentré à Guchen les pieds et les jambes fatigués, après l’arrêt obligatoire à Parzan pour la "bièrasse de fin de séjour".